Pain bénit !

Pêcheur opportuniste pour Hotu gourmand ...


Un seul poisson au pain bénit Sensas !
Le pain est l'aliment de base traditionnel de nombreuses cultures, il est fabriqué principalement à partir de farine et d'eau. Les poissons blancs aiment le pain, et comme en plus, il existe des variétés destinées principalement à l'usage de la pêche, il ne faut surtout pas s'en priver.
Lorsque j'étais enfant, le pêcheur qui utilisait cette esche subissait souvent les sarcasmes de ceux qui se réservaient aux pêches dites plus nobles ...
Pour se moquer, l'expression  "pêche au pain" était alors utilisée.
A l'époque, il est vrai que le "no kill" n'existait pas, et que la plupart des pêcheurs consommaient leurs prises, ce qui avait pour effet de "radier" de la liste certains poissons convoités, ceux dont la chair était "passable" ou pleine d’arêtes.
Aujourd'hui, beaucoup de pêcheurs pratiquent plus pour le plaisir, surtout les nouvelles générations, et les chevesnes, hotus, aspes, ides mélanotes ... sont des poissons recherchés d'autant que certaines espèces sont de valeureux combattants qui peuvent atteindre des tailles respectables et n'ont rien à envier à la défense d'un sandre (même de bonne taille) ou d'un brocheton en dessous de 60 cm surtout qu'ils se prennent sur des montages plus fins.
Pour ma part, je pratique avant tout la pêche aux leurres, mais aussi, au vif, à la mouche, au toc avec des esches "faciles" à se procurer comme les fruits, les teignes, le pain afin d'aller au bord de l'eau dès que possible pour pratiquer ma passion sans me prendre la tête.
Je n'amorce jamais, mais je reste un opportuniste saisonnier pour certaines techniques, comme la pêche aux fruits au printemps avec les merises ou à l'automne au moment ou les prunelles sauvages et les mures tombent des arbres et des arbustes en bordure de rivière lorsqu'ils arrivent à maturités, ou avec du pain toute l'année sur les zones amorcées par ceux qui nourrissent régulièrement les canards et les cygnes.
Sur ces spots, on retrouve en général mes deux cyprins locaux préférés puisqu'ils peuvent atteindre des tailles intéressantes et fournir des combats qui valent le coup avant de retourner dans leur élément ensuite.
J'avoue que parfois, je prends plus de plaisir à cette pratique qui permet souvent de toucher des beaux poissons sur une session, et même si la pêche aux leurres restent omniprésente mais avec des résultats quelquefois décevants si l'on comptabilise le temps que l'on y passe.

Souvent, comme ce jeudi là, je ne reste sur ces zones qu'un temps relativement court, car lorsque les prises sont de belles tailles, on ne retouche pas toujours d'autres poissons tout de suite.
Et lorsque l'on capture un poisson qui mesure entre 40 et 58 cm, on peut rentrer satisfait, et c'est bien le principal.
Comme je l'ai déjà expliqué sur ce blog  à de multiples reprises, la pêche en "no kill" ou "catch and release" ou encore en français avec "graciation" (cela fait moins fun) du poisson change complètement la façon de pêcher. Et chaque prise est merveilleuse sans se poser la question que l'on entend encore trop souvent au bord de l'eau : "ça se mange" ou "c'est bon comme poisson" ...
Comme les légumes "moches", les poissons non consommables ont droit aussi au respect !

Un temps maussade, une eau haute, mais un résultat avec ce joli Hotu de 46 cm !

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